vendredi 19 août 2011

Return of the blog.

Non, non et non – ce blog n’est point mort. Si tel était le cas, vous l’eussiez annoncé, et la chose aurait été enterrée avec les honneurs qui lui reviennent (disons, une bouteille de moelleux et un brownie Monoprix. Minimum).

Oui, il est assez étonnant qu’une chômeuse de votre acabit ne trouve pas le temps de venir poster, pour ne pas dire geindre et vomir sur le petit monde du cinéma français.

Les voies de la motivation sont impénétrables… Accessoirement, il faut bien avouer que vous êtes parfois trop écœurée, remontée ou simplement triste pour avoir envie de relater vos aventures cinématographiques.

Toutefois, vous êtes actuellement en vacances, et le chant des cigales semble avoir une influence bénéfique sur votre désir d’écrire.

Oui, en vacances. C’est à dire qu’il y a, voyez-vous, une grande différence entre les vacances et le chômage – différence que les mauvaises langues s’empressent de faire disparaître dans le néant le plus abyssal. Le chômage consiste en un enchaînement de journées vaines et vides dans une ville où il ne fait généralement pas beau. Vous mourez d’envie de travailler (si, c’est possible) et le fait de ne rien faire vous culpabilise et vous déprime. Vous angoissez chaque jour en pensant au lendemain, vous postulez à divers postes tout en envoyant vos scénarii à droite à gauche, et vous n’avez jamais l’esprit tranquille. Les restaurants que vous vous offrez se limitent aux fast-foods et aux Japonais, Chinois et autres menus alphabétiques à moins de huit euros. Tandis que les vacances, c’est être dans un endroit situé au moins sous Lyon, où les gens ont un minimum d’accent, et où les kilomètres vous éloignant de votre domicile vous garantissent un certain repos spirituel – c’est encore mieux si les collines arides empêchent votre téléphone portable de capter toute forme de réseau.

Donc, après avoir répondu avec enthousiasme à un concours de scénario et disserté avec bonheur sur des suites improbables (explications en bas de cet article), vous avez eu comme une envie de blogger, là, tout de suite, maintenant.

C’est l’été, et la terre entière tourne – sans vous. Toutefois, vous êtes encore passée à CA de votre destin, ces derniers temps… et vos déplorables pérégrinations méritent indubitablement de figurer sur ce site. Vous êtes fâchée et frustrée, frustrée, FRUSTREE ! Vous avez envie de faire du cinéma, nom de Zeus de nom de Zeus. Ca vous chatouille, ça vous démange, c’en est insupportable – comment peut-on vouloir à ce point quelque chose qui semble constamment repousser vos avances ? Vous vous êtes gavée de bons films, « Super 8 » en tête, et tout ce à quoi vous pensiez, alors que vos poils de bras se hérissaient et que les papillons envahissaient votre ventre, c’est que vous vouliez en être. C’est toute votre vie !

Votre meilleure amie travaille sur un (bon) gros film français, et Joseph Mazzello s’affiche dans le nouveau « Band of Brothers », sur une chaîne nationale, au lieu de venir tourner dans votre premier long. C’est inadmissible. Et vous vous retrouvez, une fois encore, pleine de rage contenue et de passion inachevée, exorcisant vos idées noires et vos envies en public sur internet. Mais que le joyeux lecteur ne se méprenne pas : vous n’aspirez qu’à le faire sourire (et, accessoirement, à le mettre en garde, s’il décidait par malh… par bravoure et courage de choisir une vie d’artiste). Et le charmant conte de Noël que représente votre dernier entretien s’y prête très probablement…

Stay tuned, comme disent donc nos amis américains ! (Musique et grosse voix de bande-annonce) Bientôt sur vos écrans*, de l’action, du suspense, de la haine ! Une histoire d’amour déchirante, des zombies et des tripes ! L’histoire d’une apprentie réalisatrice essayant de montrer son cerveau à Cannes, ce qui n’est pas chose aisée quand vous êtes une créature en robe au bras d’un jeune réalisateur ! Avec, en bonus, l’histoire merveilleuse de la fille qui aurait pu être stagiaire mise en scène sur un gros film anglais ! En costume ! Avec des acteurs de renommée internationale ! Woohoo !

En même temps, quelle serait la raison d’être de ce blog si vous réussissiez… ?



* vos écrans d’ordinateurs, cela va sans dire. Ou de Smartphones, d’accord. Bande de nantis !

Cadeau bonus : l’explication sur les suites improbables.
Il se trouve tout simplement que, à l’occasion du lancement de « Platane », la nouvelle série d’Eric Judor, une certaine chaine cryptée organise un concours. Les prix ne sont pas extraordinairement extraordinaires (un coffret DVD, ce genre de choses – pas la production de votre trilogie d’héroïc-fantasy en 3D), mais le thème vous fait rire. Il s’agit donc plus ou moins de pitcher une suite improbable à un grand film culte, la suite créée par Eric dans la série étant en l’occurrence « La Môme 2.0 : Next Generation ». Or, il faut bien avouer que lorsqu’il s’agit d’écrire des conneries, vous êtes étrangement très en forme (vous en êtes à une dizaine de titres…)
Vous vous ferez d’ailleurs un plaisir de poster quelques unes de vos magnifiques idées dès la fin du concours, gagnante ou non. Ce serait dommage de gâcher cela !
(Vous aurez peut-être uniquement des retours négatifs, le monde entier trouvera vos pitchs consternants et pas drôles du tout, on vous jettera des pierres et vous vous suiciderez probablement en vous jetant du haut de l’UGC Ciné-Cité Bercy. Mais c’est un risque à prendre.)